Voici ce que nous avons publié en juin 2006, à l’époque Mahamat Abbo Sileck avait été emprisonné par les Soudanais car il avait refusé de se soumettre à eux.
L’ANR avait écrit ce texte pour demander la libération de Sileck mais aussi pour exprimer notre sentiment sur la nécessaire tolérance qui fonde la vie en société.
La situation, hélas, n’a pas évolué sinon en pire, c’est pourquoi nos idées sont les mêmes.
Comme vous le voyez nous sommes constants dans nos opinions et contrairement aux opposants/businessmen nous ne changeons pas d’avis comme de chemise ( d’autant plus que la plupart d’entre eux changent plus souvent d’avis que de chemises ! ).
Nous ne voulons ni de Deby ni de ses clones et surtout, nous ne voulons pas d’un clone amené par l’étranger qui, de plus, voudrait nous imposer des comportements qui ne sont pas les notres.
Nous n’avons rien contre nos voisins mais nous voulons qu’ils nous respectent et qu’ils nous laissent nous occuper de nos affaires. ■
14/05/2006
L'ANR prône le maintien d'un Tchad laïque et tolérant
Le Tchad, comme beaucoup de pays d’Afrique, connaît des temps difficiles.
Au traumatisme colonial se sont ajoutées les luttes pour le pouvoir depuis l’indépendance.
Depuis 16 ans le régime dictatorial d’Idris Déby a causé plus de 40 000 morts, il est maintenant agonisant et la fragilité du pays en fait un lieu de luttes d’influences féroces.
En effet le Tchad est partagé entre environ une moitié de musulmans et une moitié d’animistes et de chrétiens. Géographiquement, il se situe à la limite entre un islam arabisé ( souvent radical ) et un islam non arabisé, africain et beaucoup plus ouvert et tolérant.
Le Tchad est aussi un endroit particulièrement typique de la rencontre entre l’islam et la chrétienté en Afrique.
Or le Tchad est, jusqu’à présent, un endroit où la convivialité entre les religions demeure vivace.
Quelques exemples suffiront à le démontrer :
- Au sud de Bitkine, dans le Guéra, les paysans du pays Kenga, chrétiens et musulmans font face ensemble à la famine. Ils ont mis en place des silos villageois et travaillent ensemble avec fraternité.
- Dans le Sud, des groupements mixtes d’agriculteurs de religions différentes, règlent à l’amiable les conflits entre sédentaires et nomades.
- Plusieurs écoles privées catholiques accueillent les musulmans non seulement comme élèves mais aussi comme partenaires. C’est ainsi que l’aide aux aveugles, au lycée du sacré Cœur, mêle harmonieusement chrétiens et musulmans.
Mais cette cohabitation tolérante et harmonieuse est vigoureusement attaquée par certains groupes, minoritaires mais très motivés, qui adoptent une attitude virulente et prosélyte.
Ainsi la propagande des ONG parrainées par le Soudan et la Libye est particulièrement radicale et dénonce violemment « le plan infernal de christianisation de l’Afrique « .
Face à ces attaques, un front réputé « chrétien « tend à se constituer qui dénonce régulièrement ce qu’il nomme des « pratiques discriminatoires en faveur des musulmans « .
Il convient d’être très vigilant pour éviter d’exacerber ces dérives car tous les Tchadiens sont partenaires d’un même destin. Une dérive confessionnelle serait dramatique non seulement pour le Tchad mais pour toute l’Afrique centrale.
Or la situation est d’autant plus compliquée que le régime dictatorial d’Idris Deby touche à sa fin.
La situation centrale du Tchad, son étendue, sa richesse pétrolière et minière en font un objet de convoitise pour ses voisins qui désirent tous mettre en place à N‘Djaména un homme à leur dévotion.
Après la France, Le Soudan est le pays le plus engagé dans les affaires intérieures du Tchad. Khartoum estime, à tort, avoir son mot à dire dans la désignation des leaders tchadiens.
Bien entendu il considère que seuls des musulmans hostiles aux chrétiens font des candidats acceptables.
Il affirme même que les chrétiens du Tchad doivent accepter l’influence du Soudan car le Tchad a dépendu jusqu’en 1930 du virariat catholique de Khartoum !
Le Président du Soudan, Al Béchir, a été cité par plusieurs ONG et, récemment, par l’ONU comme l’un des principaux responsables du génocide au Darfour. C’est dire que le régime ne recule devant rien.
Méprisant les Tchadiens, Khartoum entend imposer son candidat à la présidence tchadienne. Or le Tchad n’acceptera pas un candidat imposé par l’étranger.
Le peuple exigera un candidat de rassemblement élu démocratiquement.
L’un des leaders le plus apte à convaincre les tchadiens s’appelle Mahamat Abbo Sileck, le Président de l’ANR.
C’est un démocrate sincère, titulaire d’une maîtrise de géopolitique à la Sorbonne avec un doctorat en cours.
Sileck a toujours défendu une société ouverte et tolérante, il s’est toujours opposé aux fondamentalistes de toute nature.
En Octobre 2005, les soudanais lui ont demandé de se rendre à Khartoum pour des discussions sur l’avenir du Tchad.
Une fois sur place, Mahamat Abbo Sileck a été arrêté et il est depuis détenu sans raisons dans des conditions très dures.
Aucun motif n’a été donné quand à son arrestation, les soudanais refusent de dire où il est incarcéré et ses proches, sans nouvelles de lui depuis de longs mois, ne savent même pas s’il est en vie. ( On découvrira par la suite que Mahamat Nour, à l’époque le pantin de Khartoum, profitant de l’absence, a fait main basse sur l’ANR, brièvement rebaptisée RDL. Depuis les troupes sont repassées sous le contrôle de l’ANR )
Une mobilisation internationale s’est mise en place.
Un blog « free mahamat Abbo Sileck « a été créé qui remporte un succès appréciable.
Plusieurs ONG ont été saisies et Amnesty a fait récemment une déclaration publique révélant que Sileck est prisonnier, tenu au secret à Dabak, au nord de Khartoum.
Chanteurs sans frontières a aussi parlé de ce problème, de même que RFI et la BBC. Plusieurs hommes politiques français et américains se sont aussi émus de la situation de Sileck qui est réfugié politique en France depuis 16 ans.
Pour des raisons humanitaires il est inadmissible qu’un homme intègre soit détenu sans raisons depuis si longtemps.
Mais hélas le maintien en prison de Mahamat Abbo Sileck aura des conséquences qui seront dramatiques.
Le Tchad tout entier est en rébellion contre Deby et la guerre civile menace.
S’il s’ajoute à tous ces fléaux le poison de l’affrontement confessionnel, c’est toute la région qui va être infectée.
A ce jour, Mahamat Abbo Sileck est peut être l’un des rares leaders qui puisse être accepté par toutes les parties car il ne s’est jamais compromis avec quiconque.
Surtout c’est un homme de raison et de dialogue.
Il convient donc que tous ceux qui le peuvent agissent en faveur de sa libération.
Au moment où les fureurs de la haine risquent de se déchaîner, il est bon et sage de permettre à un homme qui prêche l’amour de la vie et le respect d’autrui de s’exprimer et d’agir.
Tchadiennes, Tchadiens pour que le Tchad redevienne une société tolérante, humaine et qui respecte les croyances de chacun, rejoignez l’ANR, le parti du renouveau.
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ANR le commandement
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PS : Grâce à l’action de tous, Sileck a été libéré quelques mois après cet éditorial. Il continue depuis sa lutte contre le tyran et pour la dignité de notre pays.
Mahamat Abbo Sileck au travail :
qui cé ki parle mieux ? Y a personne dans l'opoosition non ? et répeter depuis bien bien de temp,ca date pas aujoudhui. Non la je dis chapau !!!!
Rédigé par : LISEZ BIEN CET ARTICLE SVP ..... | 07/09/2008 à 21:05